• Marche Mondiale contre le travail des enfants De l'exploitation à l'éducation Déroulement de la marche De janvier à juin 1998 se déroule à travers le monde une offensive de grande envergure destinée à attirer l'attention de la communauté mondiale sur le problème du travail des enfants. Cette action est appelée la Marche Mondiale contre le travail des enfants. Elle à pour slogan : de l'exploitation à l'éducation. 1 - Objectif de la marche "Mobiliser les efforts à l'échelle mondiale afin de protéger et de promouvoir les droits de tous les enfants, en particulier le droit à une éducation gratuite et digne de ce nom, et le droit à une vie exempte de toute exploitation économique et de toute forme de travail pouvant nuire au développement physique, mental, spirituel, moral ou social de l'enfant." Plus directement la Marche souhaite : Susciter une prise de conscience sur la question du travail des enfants Inciter les Etats à ratifier les conventions et appliquer lois existantes relatives au travail des enfants Mobiliser les ressources nationales et internationales nécessaires à l'accès de tous les enfants à l'éducation Mobiliser l'opinion publique et encourager les actions contre les causes du travail des enfants Exiger l'élimination immédiate des formes les plus intolérables du travail des enfants Inciter les employeurs et les consommateurs à entreprendre des actions Assurer la réhabilitation et la réintégration des jeunes travailleurs 2 - L'origine de la Marche Suite à une Marche des enfants travailleurs pour la liberté lancée en Inde en Avril 1996 par SACCS (South Asian Coalition Against Child Servitude - Coalition d'Asie du Sud contre la servitude des enfants), des discussions à caractère informel eurent lieu au sein de plusieurs organisations luttant contre le travail des enfants quant à la possibilité de mettre sur pied une marche du même type au niveau mondial. A l'automne 1996, le projet préparé par Anti-Slavery International, l'International Labor Rights Fund et SACCS se mit en place et NOVIB (Agence de développement des Pays-Bas) se déclara prêt à assurer l'organisation d'une première réunion pour les groupes intéressés. La réunion eut lieu les 20 & 21 Février 1997 à La Haye et suscita l'enthousiasme. Vingt sept participants venus de dix sept pays différents s'étaient déplacés à la Haye pour la réunion. Malgré les origines des membres et les approches très diverses du problème, le groupe arriva à un consensus quant à l'objectif de la Marche et une ligne de conduite initiale. Une commission internationale de coordination dut formée et Kaïlash Satyarthi, de SACCS, en devint le président. 3 - Les activités de la marche Chaque continent et chaque pays organise les activités de la Marche de façon libre en harmonie avec les objectifs fixés. Il y a deux types d'activités : les unes laissées à la libre initiative de chaque pays et de chaque organisation et s'étalant sur plusieurs mois doivent permettre de sensibiliser le public aux divers aspects du problème, les autres consistent en trois groupes de marcheurs partis des Philippines, d'Afrique du Sud et du Brésil et traversant les trois continents pour converger sur Genève pour la première semaine de Juin 1998 afin de rencontrer les participants à la Conférence Internationale du Travail. Dans chaque pays traversé, la présence des marcheurs doit permettre de lancer un appel en direction du Gouvernement pour qu'il participe activement à la lutte contre le travail des enfants. Les marches proprement dites dans le cadre national se composent d'un noyau de marcheurs, en majorité des adultes mais avec un nombre d'enfants plus ou moins important selon les lieux, entourés d'une mobilisation locale la plus forte possible. Le groupe-noyau se déplace physiquement de ville en ville, portant avec lui l'élan de la Marche et le symbole du caractère international de la campagne. Ce noyau de marcheurs s'entretient quotidiennement avec la presse, prend contact avec des militants, y compris des enfants de l'endroit, donne des conférences, mais le gros de l'impact apporté par les marcheurs consiste à catalyser des campagnes contre le travail des enfants au niveau national et local. Dans chaque pays la Marche doit provoquer une puissante campagne d'information vers le grand public. On espère que des groupes de tous ordres profiteront de la période durant laquelle se déroule la Marche, Janvier-Juin 1998, pour lancer de nouveaux programmes concernant le travail des enfants permettant ainsi de donner concrètement une suite durable à la Marche. La Marche Mondiale a été officiellement lancée le 20 novembre 1997. Le départ du groupe asiatique de Marcheurs a eu lieu à Manille, Philippines, le 17 Janvier 1998, le groupe américain est parti de Sao Paolo, Brésil, le 25 Février, et le groupe africain est parti du Cap, Afrique du Sud, le 20 Mars. Les trois groupes de marcheurs eux-mêmes aborderont l'Europe au début Mai 1998 par l'Espagne, la Grande-Bretagne et la Scandinavie. Ils se rassembleront à Genève le 29 Mai. 4 - La coordination de la marche Près d'un millier d'associations ou de réseaux d'associations, de syndicats et d'institutions diverses sont activement engagées dans la Marche. Environ sept mille organisations ont annoncé leur soutien. La Marche concerne directement 98 pays. Un secrétariat international spécifique a été créé avec son siège dans les bureaux de SACCS à Delhi afin de servir de centre de communication et de coordination pour la Marche. De leur côté, les coordinateurs régionaux ont organisé des rencontres concernant la Marche en Asie, Afrique, Amérique Latine et Europe. Les termes des objectifs présentés, ci-dessus, ont été définis, ainsi que le trajet global de la Marche, au cours de ces rencontres régionales. Le secrétariat international fournit régulièrement toute l'information disponible à chaque coordinateur national qui la diffuse selon ses moyens et selon la situation du pays. Chaque pays doit trouver le financement de ses propres activités. Le budget couvrant la coordination internationale, l'information de base et le soutien au noyau permanent de marcheurs est assuré par des agences internationales comme NOVIB, Christian Aid, Misereor. Il a été entendu que chaque pays européen devrait assurer le financement des activités de la Marche, y compris la prise en charge du groupe de marcheurs, de façon à mettre les ressources, qui sont limitées, à la disposition des régions les plus pauvres. La coordination européenne est assurée par NOVIB avec un secrétariat à Amsterdam. Des réunions de coordination ont lieu régulièrement.

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  •   Je voudrais vous dire ceci : s'il vous plaît, faites tout ce que vous pouvez afin que le monde sache ce qui nous arrive à nous, les enfants. Pour que d'autres enfants n'aient pas à subir toute cette violence. Une jeune fille de quinze ans qui a réussi à échapper à la Lord's Resistance Army (LRA, Armée de résistance du Seigneur), en Ouganda. Les nouvelles armes, qui sont légères et simples à utiliser, permettent d'armer plus facilement les enfants avec un entraînement réduit au minimum. De par le monde, dans plus de 85 pays, plus d'un demi-million d'enfants âgés de moins de dix-huit ans sont actuellement incorporés dans les forces armées gouvernementales, dans des forces paramilitaires, dans des milices civiles ou dans un grand nombre de groupes armés non gouvernementaux. À chaque instant, plus de 300000 de ces enfants enrôlés dans les forces armées nationales ou dans des groupes politiques armés participent directement à des combats en tant que soldats. Ils ont généralement été recrutés ou enlevés pour servir dans ces forces armées et nombre d'entre eux – certains n'ont même pas dix ans – ont assisté ou participé à des actes d'une violence extrême souvent commis contre des membres de leur propre famille ou des habitants de leur localité. Ces enfants sont exposés aux pires dangers et subissent les pires souffrances, tant psychologiques que physiques. Qui plus est, ils sont faciles à manipuler et ainsi encouragés à commettre des actes terribles dont ils sont souvent incapables de comprendre la gravité. Un grand nombre des filles doivent non seulement combattre en tant que soldats mais aussi se soumettre à des actes sexuels. Les enfants soldats: un problème mondial !

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  •  Ange avait une vie saine, Ses études, il avait la moyenne. Ange aimait ses parents, Il était de bon tempérament. Dans le quartier des HLM, Il vécu, là, sans problème. Malgré tout son savoir, Son avenir était noir. Le soir de ses quatorze ans, Le môme écouta les grands. Ils lui ont proposé une dose, Gratuitement, je suppose. Cette proposition fut remise, Évidemment, à plusieurs reprises. Épris par cette nouvelle vision, Il fut accroc de ce poison. Entre deux prises, de plus en plus morose, Tous les jours, il lui fallait sa dose. Augmentant la quantité, Pour un rêve de qualité. Et l'argent, pas facile, De le trouver à domicile. Avec de petits larcins, Il nourrissait sa faim. La faim d'une poudre blanche, S'alimentant sous ses manches. La qualité d'une dernière dose, Lui provoqua une overdose. Ange, toujours souriant, Aimait la vie, ses parents. Les revendeurs l'oublièrent, Pour faire de même à ses frères. Vendeurs de poudre réfléchissez! Vendeurs de larmes arrêtez! L'argent ne fait pas le bonheur, De nos enfants qui en meurent. D'avoir voulu une vie de rêve, Dans un monde où tous crèvent! (CORDELETTRE Patrick)

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  • Elle touche 8 à 20 % des ados Dr H. Raybaud L'adolescence reste, pratiquement dans toutes les cultures, la période de la vie où les autorités sont remises en cause, les valeurs de la société plus ou moins rejetées pour laisser s'exprimer le désir d'indépendance et de révolte. Ce déni des "choses" en place est certainement nécessaire à la fois à titre individuel mais également pour le devenir des sociétés : les quatra et quinca ont l'argent, le pouvoir, parfois, souvent ? des certitudes mais n'ont plus la jeunesse.... et le temps, l'envie leur manquent. Ils ne désirent pas remettre en cause des structures, des idées, des sentiments sur lesquels ils ont construit leur vie. Pour l'adolescent, cette remise en cause profonde des règles mais surtout des valeurs de la société peuvent créer un vide existensiel ou le pousser vers des conduites à risque, la dépression ou vers des utopies.... qui peuvent être les réalités de demain !! Il reste toutefois que c'est seulement dans les périodes de doute inconfortables que les choses peuvent changer. Le confort des certitudes a toute chance d'être stérile.  Une grande vigilance est donc nécessaire [Lire] L'ENNUI ET LE DOUTE L'ennui, ce mélange de désoeuvrement, d'indifférence, de lassitude, d'absence d'enthousisame parait paradoxalement être une "nécessité de survie" car en engluant le fonctionnement du cerveau, il limite l'irruption de pensées douloureuses. Le doute est nécessaire et lui seul ouvre la porte de la création et de l'évolution. Ennui et doute poussent à l'isolement mais cette hibernation semble positive à la construction de la personnalité mais peuvent également faire basculer l'adolescent dans la dépression. DEPRESSION La sémiologie de la dépression de l'adolescent reste entachée de ce qu'il trop facilé d'appeler la " crise de l'adolescence". Certains critères doivent attirer l'attention en particulier lorsqu'ils persistent. Un évènement fortuit, externe comme un échec scolaire, un décès familial, un mauvais environnement familial, un divorce sont autant de facteurs aggravants ou déclanchants Enfin, la possibilité d'une maltraitance physique, psychique ou sexuelle doit être recherchée dans le milieu familial ou scolaire. On retiendra les éléments suivants la tristesse le sentiment d'auto-dévalorisation, d'être incompris, étranger.. les problèmes de sommeil l'Irritabilité, le repliement sur soi-même les difficultés de concentration la fatigue, la diminution de l'élan vital les douleurs dorso-lombaires Les troubles alimentaires la diminution des activités ludiques, abscence de rire, de sourire L'analyse essentiellement négative des choses les conduites addictives les conduites à risques voire suicidaires la Baisse des résultats scolaires Il est à craindre que la dépression est sous-diagnostiquée (en 1980, à 70% selon une étude US). Le risque suicidaire est réel car il représente 10 à 15% des décès recenssés chez les jeunes de 15 à 19 ans TRAITEMENT Rassurer, rassurer, rassurer... Sans banaliser la dépression de l'adolescent, il faut lui faire comprendre qu'il vit une expérience douloureuse mais relativement fréquente dont les bénéfices futurs sont réels. Le suivi psychologique lorsqu'il est construit sur la confiance et une réelle empathie à double sens reste essentiel. La prescription d'antidépresseurs - généralement lesInhibiteurs Spécifiques de la Recapture de la Sérotonine - sur plusieurs mois est licite mais doit être associé en début de traitement à un anxiolytique .

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  •  Chez le nourrisson a été décrit, dès 1946, un état qui "chez l'adulte évoquerait une dépression" (SPITZ). Cet état d'apathiemassive avec refus de contact et indifférence à l'entourage survenant dans des conditions particulières est encore d'actualité. La dépression du Nourrisson doit faire suspecter un risque de maltraitance voire de pédophilie Voir également : Dépression de l'enfant et de l'adolescent Si le tableau clinique est rarement aussi complet que celui qui a pu être repéré dans certaines situations catastrophiques récentes (guerres, génocides...), il n'est pas rare de le retrouver avec des variations en fonction de l'âge, de la sévérité et de l'ancienneté des troubles. Ce tableau de la dépression du nourrisson s'organise autour des symptomes suivants : Un comportement du bébé sans pleurs ni larmes (atonie thymique) ; Une mimique pauvre, des conduites répétées et monotones, un affaiblissement des réponses aux sollicitations (inertie motrice) Une pauvreté interactive, une altération de la communication qui est amplifiée par le désarroi de l'entourage face à ce bébé qui ne répond pas. La vigilance apparente contraste avec la lenteur gestuelle et corporelle (repli interactif). A cette triade s'ajoute : la désorganisation psychosomatique en rupture avec le développement antérieur du bébé : troubles des conduites alimentaires, arrêt de croissance, retard du développement psychomoteur, troubles du sommeil, troubles du transit. Cette dépression du nourrisson est attribuée le plus souvent à la rupture des liens d'attachement, spécialement avec la mère à la suite d'expériences de séparation ou de perte. La pauvreté de l'interaction, l'absence ou le peu d'harmonisation affective lorsqu'ils se prolongent, sont tout-à-fait préjudiciables pour l'évolution du bébé. Cette situation peut se voir lorsque la mère, pour des raisons diverses, est rendue indisponible pour son bébé. Dans d'autres cas, des conditions somatiques semblent être au moins partiellement en cause, notamment la douleur physique (souvent méconnue chez le bébé), certaines infections, des troubles nutritionnels, des complications périnatales. Ces circonstances d'apparition parfois inapparentes ou insuffisamment repérées, doivent être recherchées dans un but de prévention. Ces manifestations à la fois comportementales et somatiques traduisent la détresse du bébé face à ces ruptures. Il exprime par là, dans la relation avec son entourage et en particulier la mère, à la fois sa souffrance et un essai d'adaptation à une situation traumatique qui a désorganisé les interactions précoces.

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